ASGABES : PéRIL EN LA DEMEURE

À l’instar de l’USBG, l’ASG est la deuxième équipe du sud qui n’a pas encore repris le chemin des entraînements. L’heure est grave avec tous les clignotants au rouge.

La Presse —Les fans des «Rouge et Noir» de la Zliza n’arrêtent pas de tirer la sonnette d’alarme et de multiplier les appels de détresse pour que l’on vienne au secours d’un club sous la grande menace de ne pas obtenir de licence de participation au championnat de Ligue 1. Ceci pour ne pas avoir réglé jusqu’à ce jour ses nombreuses dettes locales.

Le montant de plus d’un million de dinars (1.185.294.) de dettes envers ex- joueurs et ex-entraîneurs qui datent, ironie du sort, de plus de dix ans et qu’il faudra régler avant la date-butoir imposée par la FTF, est énorme et décourageant. On voit mal un nouveau preneur venir à la rescousse et prendre la succession du président du club Mohsen Bouchâa qui cherche désespérément une sortie de l’impasse et se mord les doigts d’avoir pris la direction d’un club dépourvu de moyens.

«Je comprends que personne ne veut être à ma place, prendre en charge ce lourd héritage et affronter cette montagne de difficultés», dit- il. «Les apparences sont trompeuses et la présidence d’un club démuni n’est pas un signe de courage, mais un vrai piège dans lequel il vaudrait ne pas mettre les pieds», reconnaît-il.

Subventions toujours bloquées

Mohsen Bouchâa a tapé à toutes les portes et multiplié les appels de soutien auprès du ministère des Sports, des autorités régionales, des principaux sponsors et donateurs et à leur tête le Groupement chimique de Gabès pour lever leur «embargo» sur les subventions. En vain, car le mal est considéré de leur part plus profond et qu’il est le résultat d’un cumul de plusieurs années de gestion approximative et de mauvaise gouvernance.

Les arrêts de saisie sur le compte du club de tout montant versé sont toujours brandis par de nombreux créanciers comme seul moyen de récupérer leur argent. Mais jusqu’à quand va-t-on rester indifférent, car il va falloir, dans les prochains jours, trouver une solution.

Laquelle ? Une assemblée générale élective ? Certainement pas en l’absence de postulants dans les coulisses et avec un rapport financier en suspens. Une nouvelle direction provisoire pour gérer l’ingérable et continuer la fuite en avant ? C’est la seule issue en vue avec l’urgence de choisir un staff technique, de rassembler ce qui reste de l’effectif et de faire une préparation bâclée pour présenter une équipe construite à la hâte sans chances réelles de faire un bon départ.

À genoux

Le président de la Zliza ne cache pas son amertume et ses nombreux griefs à la FTF : «La Fédération nous a mis dos au mur et dans un réel pétrin en dictant unilatéralement le 9 août comme date du coup d’envoi du championnat. Elle nous a mis, en même temps, le couteau sous la gorge pour nous forcer à nous acquitter des dettes locales gardées au placard durant plusieurs années.

C’est insensé pour ne pas dire irresponsable cette politique de mise à genoux des petits clubs qui n’ont pas un large public pour venir à leur aide dans les moments de crise. Soit on s’en sort avec nos propres moyens et Dieu seul sait combien ils sont très limités, soit on est condamné à capituler».

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2025-06-28T19:02:52Z